mardi 19 octobre 2010

19 septembre 2010, journée des familles de l’aumônerie militaire catholique.



Venues de toutes les armées (voire du monde civil), les familles ont été très chaleureusement accueillies par la base aérienne de Rochambeau pour un office religieux suivi d’un repas « pique-nique » sous le Carbet en zone vie.

Sous le soleil de Guyane en ce dimanche, nous étions sous un ciel des plus sereins. Nous venions d’entamer une nouvelle année de travail. C’est bien tournés vers un avenir commun que nous allons poursuivre sur le chemin de la construction des FAG pour 2011 et 2012.

Chacun a trouvé à Rochambeau ce qu’il y avait amené : de la chaleur et de l’amitié, le respect et la découverte de l’autre.

Nous étions entourés de nos enfants, fruits de notre amour et garants de ce futur que nous voulons bâtir.

À la surprise (heureuse) de notre aumônier, l’assemblée fut plus nombreuse que prévue, au moins 12 fois 12 … De nombreuses chaises furent ajoutées et d’autres encore…










Nous avions décidé de ne pas faire taire nos chères têtes blondes pendant la messe. « Laissez venir à moi les petits enfants … ». Ainsi, ils étaient gais, ils étaient heureux, ils étaient dynamiques, et pas si bruyants.

L’office terminé, c’est avec appétit que nos petits cœurs ont mangé. Ensuite, avec beaucoup de naturel, nous avons partagé sur de grandes tables, le pain et le vin, mais aussi le pâté, le jambon, la salade …

Enfin, cette salade d’âmes s’est séparée avec la satisfaction d’avoir passé un bon moment ; tout simplement.


C’est sans doute grâce la coïncidence de la journée de rentrée de l’aumônerie catholique et de la fête de sainte Émilie.

La sainte Émilie dont l’Église fêtait le dies natalis, jour de sa naissance au ciel, est, certes, moins célèbre que sa grande ancêtre, fêtée le 30 mai : épouse de saint Basile l’ancien, mère de saint Basile de Césarée, de saint Grégoire de Nysse, et de saint Pierre de Sébaste, elle avait transformé sa maison familiale en couvent avec sa fille sainte Macrine.

Émilie de Rodat, aveyronnaise de vieille noblesse rouergate, décédée au milieu du XIXème siècle, avait fondé, elle, – un peu à son corps défendant, après trois essis ed vie religieuse – la congrégation de la Sainte-Famille, dont les sœurs se vouaient à l’instruction des filles pauvres et au soin des malades à domicile.

L’une et l’autre ont dû inspirer les traditions qui veulent que les Émilie recherchent l’équilibre, le respect des principes : elles veulent bâtir, entreprendre ; elles ont l’autorité, un puissant dynamisme.

Et, surtout, elles aiment les familles nombreuses. Tout est dit en un seul nom…

Oui, le 19 septembre fut une bien belle rencontre pour tous.

Gabriel PAVY

vendredi 23 juillet 2010

PAM/IN-PAM/OUT


Quel titre bizarre donné à la rubrique !

En fait il s'agit du Plan Annuel de Mutation dans ses versions arrivée "in" et départ "out". Les nouveaux et les "ex" en quelque sorte. C'est toujours un moment important pour les forces armées que ce mouvement qui s'étend sur presque deux mois pour les permanents. (N'oublions pas au passage les rotations des troupes en MCD pour des durées de quatre mois pour la Défense - trois mois pour la Gendarmerie, et qui formaient jusqu'à il y a peu presque la moitié des effectifs des forces armées et de la Gendarmerie de Guyane).

Pour ceux qui quittent la Guyane (il est parfois si dur de s'en aller) il y a ceux que l'on laisse et toute l'expérience acquise, tout le travail donné mais aussi le soucis du nouveau poste, de la course aux inscriptions pour les enfants, des démarches à accomplir .... C'est aussi le temps d'un certain bilan sur l'oeuvre accomplie, les personnes rencontrées. Tout n'est pas au même niveau, des regrets peuvent apparaître, des motifs de satisfaction. Pourquoi ne pas s'en remettre sur ce plan au Seigneur en usant de la sagesse des psaumes "non pas à nous Seigneur, mais à Ton Nom rapporte la gloire !". Ce que nous avons fait nous avons essayé de le faire dans le Seigneur, ce qui vient de Lui grandira, le reste s'estompera.

Pour ceux qui arrivent (il est parfois si dur de venir en Guyane !) il y a toute la découverte du nouveau poste et de ce qui devra aller avec pour la vie familiale. Deux compagnies permanentes ont été créées qui donneront plus de stabilité, et qui en attendant posent la question du logement. Avec ces nouveaux commence la nouvelle configuration des FAG qui récupérent une partie des missions des Antilles et qui prépare la future Base de Défense. Comme tous les commencements il y aura des questions, des incertitudes. Mais il est si bon de pouvoir travailler à construire une nouvelle étape commune, de commencer une nouvelle mission avec le soucis de bien faire. A ceux là bienvenue, "bonne arrivée" et bon ... travail. Que le Seigneur rende fructueux le travail de vos mains et bénisse votre action et votre vie familiale !

Il y a dernière catégorie : ceux qui restent ! C'est à leur tour d'assumer, ils deviennent les Anciens, ceux qui conseillent, modérent, encouragent, ceux qui savent et qui initient. Ceux qui accueillent, prennent en charge. Et Dieu sait si un accueil fraternel dès l'aéroport peut calmer des craintes et apaiser des angoisses. Il y a là une opportunité unique de se comporter en serviteur à l'exemple de Jésus.

Tout cela je le prends à mon compte car je quitte la Guyane et je laisse la place à un nouveau Padre : l'aumônier Jehan-François AUDIN qui nous vient de la Légion de Gendarmerie Mobile de LYON. Avec lui l'aumônerie va connaître de nouveaux développements, de nouvelles pistes. Accueillez-le avec confiance car il est celui que l'évêque aux armées, Monseigneur RAVEL, nous envoie pour progresser dans le bien avec le Seigneur Jésus.

le Padre.

Quelle que soit notre situation, arrivant, partant ou restant c'est donc une occasion de vivre ce temps en vrais croyants.

jeudi 17 juin 2010

Premières Communions

Le dimanche 6 juin dernier, fête du Saint Sacrement, ont eu lieu sept premières Communions au cours de la messe célébrée par notre aumônier, le P. Mino-Matot, dans la chapelle de St Jean du Maroni (rénovée l’an dernier). Sept enfants parmi les huit du groupe de caté pour les enfants des militaires de St Jean : un groupe « spécial » comme on dit, c’est-à-dire des petits âgés de 7 à 11 ans et avec différents niveaux de catéchisme à leur actif. Un seul, le plus jeune, fera sa première Communion l’an prochain, nous l’espérons, si la relève est assurée du côté des catéchistes ! Sept enfants, dont deux garçons, ont donc eu la joie de recevoir Jésus (« Non pas une image, un symbole de Jésus, leur rappelle le Padre, mais Jésus Lui-même et Jésus tout entier ! ») pour la première fois en cette belle fête du Corps et du Sang du Christ, après avoir reçu la veille le sacrement de la Réconciliation.

Les parents avaient participé à la préparation de la célébration : choix des chants pour la messe, ménage et fleurissement de la chapelle, palmes tressées pour la porte d’entrée donnant directement sur le village des piroguiers de St Jean et sur le fleuve Maroni. A 9h30 se sont donc réunis les enfants, familles et invités, ainsi que la petite communauté militaire catholique de St Jean- St Laurent, réduite ce jour-là à une famille de gendarmes, le médecin-chef du 9ème RIMA et une famille du RSMA. La chapelle est comble et une dizaine de personnes se tiennent debout au fond, avec plusieurs poussettes ! Les communiants sont habillés de blanc, les jeunes filles ont les cheveux tressés et parés de fleurs blanches : tous ont pris place sur les premiers bancs, face à l’autel en bois de Guyane.



La messe est chantante, et entrecoupée d’une homélie bien trempée et à la mode provençale, fidèle à son auteur. Le Padre nous rappelle qu’en donnant son Corps et son Sang et en mourant sur la Croix (unique sacrifice), Jésus a livré sa vie pour nous et nous invite à Le suivre. Or nous avons la chance, en tant que militaires, de pouvoir vivre ce don de soi dans notre vie professionnelle. Or pour imiter Jésus et donner nous aussi notre vie pour nos frères, nous avons besoin de Jésus ! Pour vivre en ami du Christ et faire sa volonté, nous avons besoin de Le recevoir, dans l’Eucharistie, à la messe dominicale ! « Espérons donc que cette première Communion ne soit pas la dernière ! Et ce qui est valable pour les enfants l’est d’autant plus pour nous, les adultes ! » Et bien sûr, pour accueillir dignement un tel invité, nous sommes tenus de préparer nos cœurs avec le plus grand soin. Voilà pourquoi rappelons-nous que l’Eglise demande qu’on se confesse au minimum une fois dans l’année ! Après le sacrifice eucharistique, le prêtre invite à recevoir l’Agneau de Dieu, et les communiants s’avancent vers l’autel - moment tant attendu !- tandis que l’assemblée chante : « C’est Toi Seigneur le Pain rompu, livré pour notre vie ! C’est Toi Seigneur notre unité, Jésus ressuscité ! » Ensuite, sur la demande d’une maman, nous écoutons l’Ave Maria de Gounod, pour confier ces enfants au cœur maternel de la Vierge Marie.

Enfin, à l’issue de la messe, le Padre appelle tous les enfants présents et les bénit, puis nous envoie joyeusement et solennellement : « Allez dans la Paix du Christ ! » C’est l’occasion pour les familles de prendre encore quelques photos, à l’intérieur mais aussi devant la chapelle, à l’ombre des quelques palmiers qui protègent du chaud soleil tropical. Tous les participants semblent avoir apprécié le déroulement de la célébration, et après quelques discussions, on se sépare pour les repas de fête chez les uns et chez les autres…





Maïa Marvié, la catéchiste.